Exposition : "du loup à la rose"
Autres expositions Repères biographiques Contact
     Paris, mairie du 7ème arrondissement - mai 2004
Accueil
commentaire
accrochage
sculptures I
sculptures II
peintures
lithographies
La psychanalyse

         "Du loup à la rose, ma dernière exposition, se regarde comme un film ou se lit comme un scénario" dit Véronique Durieux. L'artiste y raconte son parcours psychanalytique en sculptures et en peintures avec une grande variété des techniques et de matériaux. Chaque œuvre est à la fois un épisode et un tout. Si elle en connaît la chronologie intime, Véronique Durieux n'impose au visiteur ni sens de la visite ni interprétation.

        La femme et le loup, les thèmes préférés de l'artiste, ne se seront jamais affrontés avec autant d'intimité ni d'altérité. Notamment avec l'emploi de matériaux aussi différents que le fer soudé et l'argile, le verre et l'émail, des associations qui peuvent néanmoins fusionner comme par exemple avec cette étrange "femme dans le loup".
        Ici trois loups en argile grumeleuse prisonniers d'une cloche de verre, comme d'une crinoline transparente. Plus loin la même "robe" est fêlée. Gare à la main modelée dont chaque doigt est un loup. Fruit mûr ou accident technique une splendide "femme éclatée" abrite en son sein l'animal sauvage, à moins qu'elle ne soit son catafalque.
        Creuse, éclatée, à double face, plongeante ou émergente les femmes de Véronique Durieux sont prêtes à la métamorphose. "La psychanalyse" montre une femme d'argile qui creuse un sillon d'où jaillit le verre comme une vérité ou comme des larmes de cristal. "Le verre est très important par sa symbolique de l'eau, de la lumière, de la transparence", dit la plasticienne.
        Originalité de cette exposition, tous les thèmes de Véronique Durieux et toutes ses formes sont impliqués dans une transformation : la montagne s'enroule et se déroule comme le bonnet d'un lutin, l'arbre adopte les spirales d'un escargot.
        A ce stade du travail, apparaît la rose. La rose est un ravissement et peut-être un épanouissement pour une artiste originale qui gravit patiemment ce que le poète chinois désigne comme "La montagne de l'âme".

Isabelle NEBOT